
L’attaque de Tamou dans le département de Say défraie encore la chronique. De communiqués en points de presse en passant par des visites sur le terrain, gouvernement et société civile donne chacun sa version des faits. Si pour le Gouvernement les individus morts suite aux ratissages engagés par l’armée suivis de frappes aériennes sur un site d’orpaillage sont des terroristes, pour la société civile, à travers le mouvement M62, ce sont de simples orpailleurs qui ont fait les frais de la colère de l’armée. L’armée du Niger, ont se rappelle, n’a pas hésité de faire sortir les gros moyens pour venger les policiers morts suite à une attaque matinale de leur poste de contrôle mixte situé à Tamou par des terroristes, le 24 octobre 2022. Outre des soldats au sol, celle-ci a fait sortir des moyens aériens et, constatant que les assaillants avaient dérobé des armes et tentaient de les camoufler sur un site d’orpaillage situé non loin des lieux de l’attaque, elle a procédé à des frappes pour les détruire.
Cette sortie aérienne s’est soldée par la mort de 7 terroristes et 25 blessés d’après un communiqué du Ministère de la Défense Nationale. Par contre, pour certaines organisations de la société civile, ce bilan est loin d’être exhaustif. Il serait, selon elles, beaucoup plus lourd. Pourtant, à la lumière des visites de terrain qu’elles ont-elles-mêmes conduites sur le site d’orpaillage, lieu où se sont produites les frappes aériennes, les OSC ne parviennent pas à donner de chiffre exact en termes de nombre de victimes. La déclaration du M62 de ce samedi 29 octobre 2022 du M62 en témoigne. Le 27 Octobre 2022, ledit M62 a, en effet, dépêché une mission conduite par son Coordonnateur National à Tamou, à Say et à l’Hôpital National de Niamey pour mener sa propre enquête. A l’issue de celle-là, il s’est, en effet, réuni le 29 octobre 2022 et a rendu publique la déclaration dont la teneur suit :