CEREMONIE D’OUVERTURE DE LA 35ème CONVENTION NATIONALE DES BAHA’IS DU NIGER : DISCOURS DE M. KAMAYE MOUSSA, PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE SPIRITUELLE NATIONALE SORTANTE

Honorables invités,

Très chers délégués,

Nous voici de nouveau réunis, comme chaque année à cette même période, pour notre trente cinquième convention nationale, occasion donnée annuellement aux baha’is du Niger de renouveler l’instance chargée de gérer les affaires de la Foi au niveau national, mais aussi faire une revue de la marche du monde dans son ensemble pour situer l’action que les baha’is sont appelés à mettre en œuvre pendant l’année à venir.

Il y a plus de cent cinquante ans, Baha’u’llah appelait les dirigeants du monde à se concerter et mettre en place le mécanisme qui permettrait d’établir la paix sur terre. Cet appel n’a malheureusement pas été entendu, et les forces de désintégration agissant ont entrainé guerres, conflits et animosités qui ont amené l’humanité au bord de sa disparition.

Aujourd’hui encore, des tempêtes d’une violence sans précédent s’abattent sur le monde, et des conditions et conflits persistent qui engendrent une détresse et des souffrances extrêmes. Nous devons plus qu’auparavant nous rappeler cet appel de Baha’u’llah pour réaliser l’unité de l’Humanité, seul remède aux maux d’un monde oublieux des valeurs que les Messagers divins nous ont apportées, et qui s’est embourbé dans la concupiscence, la corruption, l’injustice et la dépravation.

Malgré les bonnes volontés offrant secours et soutien aux populations affligées, tant que l’Humanité dans son ensemble n’entreprendra pas d’établir ses affaires sur des bases de justice et de vérité, elle sera, hélas, condamnée à être ballotée d’une crise à une autre, et nous ne pouvons que nous attendre à ce que des convulsions et des troubles continuent d’affecter le monde. Il est alors urgent que ces troubles fassent prendre conscience au monde la voie qu’il doit suivre s’il veut parvenir à une paix véritable et durable.

Nous devons explorer ensemble comment mieux contribuer au bien-être matériel et spirituel de l’ensemble de l’humanité et comment bâtir une société dans laquelle pourront s’épanouir les talents innés de tous les êtres humains, sans distinction d’origine ethnique, de religion, de sexe, ni de classe sociale. Les baha’is et les nombreuses personnes qui souhaitent le bien de l’humanité, qui aspirent avec eux à promouvoir l’unité et à améliorer le monde, ont la responsabilité de créer ce renouveau spirituel qui fera naître cette nouvelle race d’hommes qui porteront haut les valeurs morales de probité, sincérité, justice et altruisme.

L’accélération du processus destructeur que nous constatons aujourd’hui, devrait voir une accélération parallèle de cette œuvre salvatrice de construction communautaire en cours dans le monde. Car bien que dévastatrices dans leurs effets, les forces de désintégration contribuent à faire tomber les barrières qui empêchent le progrès de l’humanité, offrant au processus d’intégration la possibilité de rassembler des groupes divers et dévoilant de nouvelles occasions de coopération et de collaboration. Ainsi donc, la marche de l’Humanité vers son unité et sa sécurité collective est bien engagée et progresse inexorablement.

Le Plan de neuf ans qui commence dans cette période de Ridvan doit nous donner une nouvelle impulsion d’énergie pour faire engager encore beaucoup plus de personnes dans la construction communautaire pour répondre à l’appel d’une humanité en détresse. Cette convention sera donc une occasion spéciale, au-delà du rôle d’élection de l’Assemblée Spirituelle Nationale, pour consulter sur les moyens d’atteindre cet objectif.

Très chers délégués,

Je sais que cette préoccupation centrale sera présente dans vos débats, et ai bel espoir que les conclusions de vos réflexions aideront la nouvelle Assemblée que vous élierez à accomplir au mieux sa mission.

C’est donc avec cet espoir présent à l’esprit que je déclare ouverte la trente cinquième convention nationale des baha’is du Niger.