Invité de Cigale Infos : M. Sani Aboubacar, Conseiller élu au CSC au titre de la presse privée
« Mes ambitions c’est d’abord de contribuer à consolider les acquis engrangés par les différentes équipes qui se sont succédé au CSC. Ensuite de travailler, conformément à la limite de mes possibilités de membre du Conseil et surtout conformément aux missions du CSC », déclare M. Sani Aboubacar. Il fait partie de la nouvelle équipe de 15 Conseillers qui vont siéger au CSC (Conseil Supérieur de la Communication) pour un mandat de 5 ans non renouvelable. Il a prêté serment, tout comme les 14 autres de ses homologues, le 31 mars 2023, au cours d’une cérémonie qui eut lieu dans les locaux du Conseil d’Etat. Peu après leur prestation de serment, ensemble, ils se retrouvés au siège du CSC pour mettre en place un nouveau bureau à la tête duquel ils ont porté, à l’unanimité, l’ancien Ministre de la Communication et des Technologies de l’Information, Salifou Labo Bouché. Cigale Infos a approché M. Sani Aboubacar afin de recueillir ses impressions.
Cigale infos : Quels sont les sentiments qui vous animent après avoir prêté serment comme membre élu du Conseil Supérieur de la Communication?
M. Sani Aboubacar : Comme je l'ai dit dans la présentation, je suis Conseiller élu au titre de la presse privée au Conseil Supérieur de la Communication. Je pense que c'est la terminologie qu'il faut retenir. Pour revenir à votre question, la prestation de serment consiste au respect d'un certain nombre de principes tels qu'annoncés dans la formule qui nous a été rappelée à cet effet. C'est donc un sentiment de responsabilité qui m'anime depuis ce jour. Un sentiment de responsabilité à mener la mission qui nous a été confiée par nos confrères qui nous ont élus le 19 mars 2023.
Cigale Infos : En vous élisant comme Conseiller, quelles sont, selon vous, les raisons qui ont guidé vos confrères à porter leur choix sur vous?
M. Sani Aboubacar : Je crois que les confrères qui m'ont élu seront les mieux placés pour répondre à cette question. Toutefois, il faut préciser que, le choix de ma modeste personne n’est pas indépendamment de la mission du Conseil Supérieur de la Communication (CSC), sa mission d’assurer et de garantir la liberté et l’indépendance des moyens de
communication.
Cigale Infos : Quelles ambitions nourrissez-vous pour les médias nigériens ?
M Sani Aboubacar : Mes ambitions c’est d’abord de contribuer à consolider les acquis engrangés par les différentes équipes qui se sont succédé au CSC. Ensuite de travailler, conformément à la limite de mes possibilités de membre du Conseil et surtout conformément aux missions du CSC. Le Niger dispose des meilleurs textes dans la sous-région en matière de la liberté de la presse. Mais dans leur mise en œuvre, on constate souvent des dérapages liés essentiellement à l’ignorance de ces textes. Donc le plus important c’est d’œuvrer pour le renforcement des capacités des journalistes et l’indépendance des médias en tant qu’entreprises de presse.
Cigale Infos : Il est clair que le secteur fait face à de nombreux défis. Comment entendez-vous les relever ?
M. Sani Aboubacar : Effectivement le secteur fait face à de nombreux défis, lesquels ne peuvent être relevés qu’à travers l’adhésion de tous les acteurs. Je crois que la meilleure option pour relever les défis auxquels le milieu fait face, c’est d’abord la sensibilisation et surtout la formation et la veille qui est une des missions du CSC.
Cigale infos : Il y a aussi les acquis des journalistes. Ambitionnez-vous aussi de les consolider ?
M. Sani Aboubacar : Comme je l'ai dit tantôt, notre première mission c'est d'abord de consolider les acquis engrangés, notamment le renforcement des capacités, la formation diplômante. Il s'agit surtout des acquis qui sont positifs pour la profession. Ceux qui sont perçus comme frein ou obstacles au développement de la profession, il va de soi que nous travaillions pour les corriger, dans la mesure du possible.
Cigale Infos : La convention collective, il y a longtemps qu'on en parle pour les journalistes. Avec la nouvelle équipe que vous formez, doit-on espérer sa mise en œuvre dans un proche avenir?
M. Sani Aboubacar : La mise en œuvre de la Convention collective ne fait pas partie des missions du CSC. Les principaux acteurs de la Convention collective sont les promoteurs des médias et les syndicats qui représentent les journalistes. Donc même le Ministère de la communication ne peut obliger les acteurs, pour le moment, à mettre en œuvre la Convention collective encore moins la signer. La Maison de la presse qui est faitière des organisations socioprofessionnelles des journalistes et le Ministère de la communication ne sont que des facilitateurs entre les principaux acteurs. Toutefois, le CSC encourage la mise en œuvre de la convention collective, à travers la prise en compte de sa signature dans les critères d’attribution du fonds d'aide à la presse.
Propos recueillis par Bassirou Baki