Fin de la 43ème Edition du Championnat National de Lutte Traditionnelle : Et après ?

Le championnat national de lutte traditionnelle au Niger a pris fin le dimanche, 1er janvier 2023, avec la victoire de Kadri Abdou dit Issaka Issaka de Dosso sur le lutteur de Niamey, Sabo Abdoulaye. C’est indéniable que la 43ème édition du Sabre National tenue à Diffa a été une réussite sur tous les plans. Et après, que deviendront les 80 lutteurs qui nous ont maintes fois émerveillés par des combats spectaculaires ? Le championnat national de lutte en tant que tel n’a-t-il pas besoin de reformes ?

Tel qu’il se déroule, nous avons tous l’impression que les plus lourds pénalisent les plus légers. L’on nous dira, peut-être, que ce n’est pas le poids qui détermine la force et l’agilité d’un lutteur. Cependant, reconnaissons, quand même, que le Sabre n’est jamais allé dans les mains d’un jeune de moins de 70 kg.

Il faut se le dire, les combats entre lutteurs de plus de 120 kg contre ceux de moins de 70 Kg sont fréquents. L’issue de tels combats, tout le monde l’a connait, tout le monde sait qui va vaincre. Ce n’est pas normal à notre sens.

La lutte est le sport roi au Niger. Il suscite un tel engouement qu’il va falloir songer à le professionnaliser. Les équipes de lutte doivent se mettre en place non pas à l’approche du championnat mais de manière permanente et se composer de lutteurs qui font de la lutte leur gagne-pain unique comme ça se voit dans les autres sports que sont le football, le basketball, le rugby, etc.

Au Niger, nous avons des entreprises et des individus particuliers qui se font de l’argent. A notre avis, ceux-ci doivent mettre la main à la poche pour sponsoriser des équipes de leur choix et cela de façon permanente et substantielle.

Ce n’est pas bien de rassembler de jeunes paysans le temps d’une distraction annuelle et s’en défaire tout le reste de l’année. Il faut que la lutte se professionnalise au Niger comme elle tend à le faire dans des pays de la sous-région comme le Sénégal.

Bassirou Baki